Forts de nos 15 ans d’expérience sur le marché, et des milliers de clients qui nous ont fait confiance à travers le monde, nous nous sommes livrés, une fois n’est pas coutume, à un exercice fictionnel. Le récit qui suit vise à relater très simplement les péripéties d’une entreprise, que nous jugeons représentatives de situations réelles rencontrées dans notre métier illustrant la situation dans laquelle ne pas prendre de décisions concernant la formation linguistique pouvait conduire à perdre des opportunités de croissance et de création de valeur.


Repairstuff, un succès national

Mr Dupont est fondateur d’une entreprise de service, Repairstuff dont l’objectif est d’assurer la réparation d’engins de chantiers sur simple appel. La société a été fondée il y a une dizaine d’années et s’est imposée à l’ensemble des acteurs du bâtiment et des travaux publics.

Grâce à Repairstuff, les clients peuvent compter sur une bien plus grande disponibilité des engins de chantiers et donc d’une meilleure capacité à respecter leurs engagements de livraisons auprès des donneurs d’ordres.

Repairstuff compte près de 1500 employés répartis sur l’ensemble du territoire Français et prêts à intervenir dès qu’une panne est signalée.

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Un modèle économique saturé

Malgré des débuts fracassants, depuis 2 ans, la croissance de Repairstuff plafonne. La société ne compte quasiment plus de concurrents sur le marché Français et sa Part de Marché est telle qu’elle ne trouve plus, dans son Business Model actuel, de relais de croissance. Elle a développé des accords commerciaux avec les 10 plus grands acteurs du bâtiment et des travaux publics et n’a plus grand-chose à espérer pour faire croitre son Chiffre d’Affaire sur sa base de clientèle actuelle.

Devant ce constat, lors du dernier Conseil d’Administration, les actionnaires de Repairstuff ont demandé à Mr Dupont de proposer un plan de croissance à l’international.

Mr Dupont a donc commandité une étude auprès d’un célèbre cabinet de conseil visant à identifier le ou les marchés que Repairstuff pourrait avantageusement cibler.

Le début des désillusions

L’analyse des marchés européens et de leurs opportunités montre que Repairstuff pourrait facilement déployer son business model en Angleterre, ce marché étant très similaire au marché français et aucun concurrent d’envergure n’y étant présent.

Mr Dupont décide donc de mobiliser Repairstuff pour conquérir le marché Anglais et provoque une réunion avec son équipe managériale pour définir comment le projet peut être mené.

Lors de cette réunion, il fait une découverte très inquiétante : Repairstuff n’a jamais eu affaire avec l’étranger et personne ne sait précisément dans quelle mesure il existe des salariés pratiquant l’Anglais et le cas échéant, leurs identités. C’est pourtant fondamental, la création et le lancement d’une filiale à Londres va nécessiter la nomination d’une équipe projet pour :

  • Monter la structure juridique, nommer les administrateurs.
  • Comprendre et intégrer les aspects légaux et fiscaux.
  • Recruter localement.
  • Former aux techniques et process de Repairstuff.
  • Superviser la mise en place de la filiale.
  • Transmettre les bonnes pratiques.
  • Lancer la commercialisation et le marketing.
  • Etc…

Pour s’assurer du bon résultat de cette opération, Mr Dupont souhaite que cette équipe projet s’installe rapidement à Londres, mais pour cela, il a besoin d’identifier les collaborateurs qui répondent aux critères de connaissances « métiers » et qui présentent en même temps des niveaux d’Anglais suffisants pour assurer leurs missions respectives.

 

Le Constat

Mr Dupont est un dirigeant visionnaire qui a toujours su anticiper les marchés et les conjonctures pour piloter la stratégie de Repairstuff de manière optimum.

Malheureusement, il n’a jamais pris conscience que l’Anglais pourrait un jour avoir une telle importance pour mettre en œuvre un plan stratégique. Une langue ne s’apprenant pas en quelques semaines, il n’a pas d’autre option que de lancer un rapide état des lieux en espérant une bonne surprise.

Mr Dupont contacte quelques organismes de formation en langues pour obtenir des propositions et établir rapidement une cartographie linguistique : qui parle anglais et avec quel niveau.

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A ce stade, Repairstuff est dans la moyenne des sociétés françaises, le niveau moyen est très largement insuffisant pour sécuriser un projet d’internationalisation. Par ailleurs, les salariés de Repairstuff n’ont pas bénéficié de formations aux langues depuis des années, ceci ne figurant pas dans les préoccupations de Mr Dupont. Or, il faut entre 600 et 800 heures de formations pour obtenir le niveau d’anglais requis pour un tel projet, ce qui rend l’objectif inatteignable à court terme. Enfin, ceux des employés qui pourraient participer, les plus jeunes, ne sont pas nécessairement ceux que Mr Dupont aurait sélectionnés pour ce projet qui nécessite de l’expérience opérationnelle.

 

La Décision

Devant ce constat, Mr Dupont retourne voir son Conseil d’Administration pour l’informer qu’il n’est pas en mesure de mettre en œuvre le plan qui lui a été demandé. C’est une immense opportunité qui est perdue alors que tous les critères de succès étaient réunis.

Mr Dupont, qui ne souhaite pas qu’une telle situation se reproduise, décide de prendre quelques mesures pour s’assurer qu’un tel projet devienne possible dans 2 ou 3 ans.

 

Mr Dupont va prendre 2 mesures immédiates :

Mettre en place une plateforme de formation linguistique digitale disponible à l’ensemble de son organisation (Licence Universelle) ce qui lui permettra :

  • D’augmenter l’employabilité et l’accès à la formation linguistique pour l’ensemble du personnel de Repairstuff,
  • Favoriser l’acculturation au digital learning des employés de Repairstuff quand on sait que la formation en langues est la formation le plus demandée par les salariés,
  • Remettre le salarié au cœur du dispositif en le rendant acteur de sa formation,
  • Permettre au Management et DRH de Repairstuff de disposer d’un tableau de bord sur les niveaux en langues de chacun des salariés de l’entreprise et ce, en permanence,
  • D’identifier les plus motivés, les plus aptes à progresser dans le cadre de formations ciblées,
  • De disposer à chaque instant de l’écart qui existe entre le « niveau professionnel exigé » pour tel ou tel poste et le « niveau réel »,
  • D’être économiquement et socialement beaucoup plus intéressante pour l’entreprise que les formations « traditionnelles ».

Intégrer l’Anglais comme un des critères de recrutement 

Cette mésaventure a permis à Mr Dupont de comprendre que l’apprentissage ou les mises à niveau en langues ne doivent pas être traités dans l’urgence. Les temps d’apprentissage qui sont plus longs pour les langues que pour toute autre matière, nécessitent de prendre ses précautions à l’avance. Mr Dupont a mis en place chez Repairstuff un plan appelé « fill the Gap » qui vise à fixer pour chaque département, un niveau d’Anglais requis et le comparer au niveau réel.

Ainsi, chaque responsable de département développe sa propre stratégie soit en lançant des formations ciblées pour remettre à niveau certains employés, soit en intégrant le niveau d’Anglais dans son plan de recrutement. En moins de 2 ans, cette stratégie va permettre à Repairstuff de rendre possible ce qui ne l’était pas 2 ans auparavant. Malheureusement, la fenêtre de marché se sera refermée pour Repairstuff car une société américaine a investi le marché Anglais depuis. Néanmoins, Mr Dupont a relancé ses consultants et cherche la prochaine opportunité, cette fois ci, en sachant qu’il saura y répondre.

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Antoine
Antoine

Arrivé comme responsable marketing chez 7Speaking en 2015, Antoine s’intéresse depuis à l’efficacité des programmes de formation et aux différents mécanismes d’apprentissage. Retrouvez régulièrement ses articles sur le sujet.